Réconcilier « éco-anxieux » et « indifférents à la crise écologique » par le jeu
On peut constater une forme de « rupture générationnelle » quant à la perception de l’urgence et de l’importance des enjeux de la transition écologique.
Cette « rupture » est d’ailleurs parfois plus criante encore dans des situations d’apprentissage professionnel où les intervenants peuvent transmettre une expérience professionnelle riche, mais en partie dépourvue des attentions au développement durable lié à leur propre apprentissage et expérience antérieure datant d’une époque où cette question pouvait paraître moins centrale.
Jouer pour les éco-anxieux
Une partie de l’anxiété ressentie par les jeunes générations provient de la pensée qu’ils sont dépassé s par la crise climatique et démunis face à ses enjeux. Dans cette forme d’anxiété comme dans d’autre, le passage à l’action est un moyen efficace de réduire la réduire.
L’application Eli part de ce postulat, que la réalisation de challenges écologiques permet à chacun de commencer à agir, et mieux encore, en rendant visible le bénéfice cumulé des actions réalisées, maintenir la motivation à modifier ses habitudes quotidiennes pour réduire son empreinte environnementale.
Il s’agit ainsi d’un premier pas, expérimenter qu’agir est possible, et changer l’anxiété et frustration individuelle ressentie en une émulation collective source d’engagement.
Jouer pour les « indifférents »
Les objectifs de l’application sont ici différents. Il ne s’agit plus de dépasser la frustration par l’action, mais simplement d’initier ludiquement des actions qui amène à réfléchir sur son impact écologique au quotidien.
Le bénéfice du jeu, et notamment de celui guidé par la récompense et non la sanction, c’est qu’il permet de sensibiliser et questionner son quotidien professionnel sans « culpabiliser ».
Cette « culpabilisation » perçue est en effet souvent la source de l’immobilisme des « indifférents » : ils ne sont pas « indifférents », ils feignent l’indifférence car elle est plus supportable que la « culpabilité » provoquée par certains discours qu’ils considèrent « alarmistes ».
Dernière étape de réconciliation, le travail collaboratif
On le voit, le jeu amène des bénéfices différents selon le profil, mais c’est l’étape de rédaction des actions et d’organisation des challenges, spécificité de la solution Eli, qui peut réellement permettre une « réconciliation » entre des personnes aux perceptions divergentes.
En effet, la rédaction et l’animation collaboratives offrent un espace de discussion où chacun est amené à prendre la place de l’autre, comprendre à la fois ce qui lui est possible ou non de faire, et s’assurer que tout le monde puisse participer au plus juste de ces capacités actuelles.
Concrètement, dans le cas de geste professionnels : on évalue les sources de gaspillage, on réfléchit ensemble à ce que l’on pourrait faire pour les réduire, on se challenge pour voir ci ses « bons gestes » sont tenables professionnellement au quotidien.
À la fin du jeu, on débrief, on amende, on crée, ce dans une logique d’amélioration continue afin de déboucher sur des pratiques à la fois respectueuses de l’environnement, mais également cohérente avec les contraintes inhérentes à l’exercice du métier ou futur métier.