Comment réduire l’empreinte carbone de vos repas au travail ?

Zoom sur l’empreinte carbone de l’alimentation 

Qu’est-ce-que l’empreinte carbone ? 

Ça y est, midi a sonné, c’est déjà l’heure de la pause déjeuner avec votre équipe ! 😄

Ces repas, qu’ils viennent de votre lunch box, du self de l’entreprise ou d’un restaurant, apportent convivialité et partage entre collègues. Ces moments sont très importants car ils permettent de faire une pause et de déconnecter avec le travail tout en renforçant les liens. On ne voudrait pas casser l’ambiance, mais saviez-vous que l’alimentation est l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre au monde ? Selon le Ministère de la transition écologique, ce secteur représenterait 23% de nos émissions de gaz à effet de serre en France…🤯

Selon l’Insee, l’empreinte carbone est : « une estimation des émissions de GES induites par la demande finale intérieure de la France (consommation finale et investissements) que les biens ou services soient produits sur le territoire national ou importés. La méthodologie est fondée sur un calcul input-output, combinant les tableaux entrées-sorties symétriques des comptes nationaux et les comptes d’émissions de GES. »

L’empreinte carbone de l’alimentation regroupe les émissions associées aux biens agricoles, agroalimentaires, aux services de restauration marchande et collective, à l’eau et l’assainissement et à la cuisson.

Depuis plusieurs années, nous observons 2 tendances sur l'alimentation au travail : 

  • Les aliments sont de plus en plus consommés sous forme transformés. 
  • La consommation de produits de restauration rapide est également en augmentation (pizzas, burgers, sandwich...). 

De plus, l’agriculture est responsable d’environ 1/4 de toutes les émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Comment cela est-il possible ?

L’élevage est très énergivore (boeufs, veaux, agneaux etc) et c’est aussi la première cause de déforestation, afin de cultiver la nourriture des animaux qui finissent dans nos assiettes...

Le saviez-vous ? 26 millions d’hectares de surfaces agricoles sont nécessaires à l’alimentation des français dont 80% pour les produits animaux (viande, lait).
Source : infographie de l’Ademe, le point sur notre alimentation

Quels sont les impacts de l'alimentation sur l’environnement ?

Les repas que nous consommons chez nous et dans le cadre de notre travail, ont un impact direct sur les émissions de gaz à effet de serre.

Mais d’où ça vient ? Pour être plus précis, il faudrait analyser et revoir tout le cycle de vie des aliments composant nos repas et notre alimentation en général. Il y a de nombreux facteurs, en voici quelques exemples juste ici :

  • L’extraction des matières premières 
  • Alimentation des animaux
  • Production du produit alimentaire / transformation des aliments (exemple : pour les plats préparés)
  • Exploitation agricole, émission des animaux, des machines…
  • Production des packagings des produits 
  • Transport des marchandises (camion, bateau, avion etc)
  • Énergie utilisée pour le stockage dans les rayons des supermarchés etc bref, la liste est longue !

Pour résumer, tous nos repas contribuent à plus ou moins à grande échelle à augmenter l’empreinte carbone de notre alimentation.

Source : Ademe, les impacts d'un steak haché

Comprendre les ordres de grandeur

Si nous ne pouvons pas tout contrôler dans l’empreinte carbone de notre alimentation, nous pouvons quand même agir à notre échelle en choisissant ce que l’on consomme dans le but de réduire notre empreinte carbone. 

Thé ou café ? Poisson ou viande ? Vin rouge ou bière ?… Lequel de ces aliments présente l’impact le plus sobre sur l’environnement ? Pour répondre à ces questions, le média Vert a interrogé la base de données Agribalyse, mise au point par l'Ademe, qui évalue plus de 2 500 produits alimentaires et agricoles.

L’ademe à également développé un outil d’utilité publique, je nomme… Le comparateur carbone ! Cette solution permet à n’importe qui de mesurer l’impact carbone des gestes et objets du quotidien et de se représenter les bons ordres de grandeur. Nous avons donc testé une simulation pour l’alimentation, et le résultat est clair. Pour réduire l’impact carbone de son alimentation, il faut réduire sa quantité de viande et poisson et les remplacer par des alternatives végétales. 

Par exemple : 10 kg CO2e c’est autant d’émissions que pour consommer 1,38 repas avec du boeuf / 5,05 repas avec du poisson blanc / 19,6 repas végétariens. 

Si vous avez un doute ou souhaitez comparer l’impact carbone des différents types de repas avec votre équipe, vous pouvez faire une simulation sur le comparateur de l’Ademe !

Sinon, voici juste ici une infographie représentant la comparaison des émissions de gaz à effet de serre de 3 menus. 

Le gaspillage alimentaire, on en parle ? 

En 2020, le gaspillage alimentaire est estimé à 8,7 millions de tonnes en France. Et les ménages sont majoritairement à la source de ce gaspillage, puisqu’ils sont responsables de 46 % du gaspillage alimentaire total. Pour ce qui est des emballages plastiques, les Français en jettent chaque année 1,2 millions de tonnes.

Le saviez-vous ? Chaque français jette environ 30 kg d’aliments consommables par an, donc 7kg encore emballés soit 100€ par personne à la poubelle

Le gaspillage alimentaire s’observe à tous les stades de la chaîne alimentaire et concerne tous les acteurs : producteurs, transformateurs, distributeurs, restaurateurs, transporteurs... Sans oublier le consommateur. En France, l’objectif fixé par tous ces acteurs et les pouvoirs publics est de réduire de 50% le gaspillage sur l’ensemble de la chaîne alimentaire avant 2030 (2025 pour la restauration collective et les distributeurs).

Les astuces pour réduire l’empreinte carbone de votre alimentation 

1- Réduire sa quantité de viande et de poisson 

Vous l’avez compris, la viande est l’aliment qui consomme le plus d’eau et d’énergie dans notre alimentation ! Et si certaines protéines animales comme le poulet ou le poisson ont un impact moins élevé que le bœuf ou l’agneau, ceux-ci restent quand même très polluants, en particulier à cause de la phase de production. 

Consommer de la viande à plus petite dose et moins souvent est déjà un premier pas vers une empreinte carbone de l’alimentation réduite. Et si vous souhaitez en manger, il est important de regarder la manière dont l’aliment a été produit (la zone géographique d’où il vient, la méthode de cultivation). Bref, grâce à un régime flexitarien par exemple, vous pourrez opter pour des produits issus de filières plus durables et de qualité (viande provenant de pâturages, volaille de plein air…). C’est aussi une manière de soutenir l’agriculture locale sachant qu'environ 25% de la viande bovine, 30 à 40% de la volaille et 35% de la viande de porc consommées en France sont aujourd'hui importées.

Végétaliser son assiette est le premier levier d’action pour limiter l’impact environnemental de son alimentation ! Pour agir, il suffit de remplacer la consommation de certaines viandes par une consommation de céréales et légumineuses. 

2- Consommer local

Manger local limite les transports et donc les émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi, il est nécessaire de réduire  notre consommation de produits exotiques ou d’aliments provenant de d’autres continents qui parcourent des milliers de kilomètres avant d’arriver dans notre assiette !

De plus, manger local permet de soutenir l’activité économique des producteurs français : vous pouvez passer par des systèmes de vente directe du producteur au consommateur, tels que les marchés paysans ou les AMAP (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne). 

Produit importé VS produit local : 1 kg de haricots verts importé par avion émet 22,8 kg éq . CO2 par kg d’ingrédient, alors que 1 kg de haricots verts produits localement émet seulement 0,7 kg éq. CO2 par kg d’ingrédient !

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation met à disposition une plateforme pour identifier facilement les producteurs locaux et les points de vente proche de chez vous.

En bonus, n’hésitez pas à télécharger l’appli Étiquettable pour choisir des produits locaux et à moindre impact environnemental !

3- Consommer de saison ! 

D’après une étude menée par l’Ademe, 75 % des français déclarent consommer des tomates en hiver. Cette habitude de consommation a une influence sur le climat : une tomate produite hors saison génère 4 fois plus de kg équivalent CO2 par rapport à la même tomate produite à la bonne saison. 

Les produits hors-saison nécessitent souvent des transports plus longs pour les acheminer vers leur point de distribution. Ils peuvent être aussi particulièrement énergivores lorsqu’ils sont cultivés sous serre chauffée. D’où l’importance de manger de saison ! On sait que ce n’est pas toujours évident de savoir la bonne période pour consommer le bon aliment, surtout lorsque quasiment tous les fruits et légumes sont proposées dans les supermarchés. Heureusement il y a des ressources pour nous aider, comme le calendrier des fruits et légumes de saison par santé publique France.

4- S’informer sur les produits qu’on achète

Quand vous faites vos courses, regardez les informations nutritionnelles, labels,... ces informations sont présentes dans les rayons ou sur les emballages des produits. Retrouvez ici quelques conseils et outils pratiques, pour s'informer sur les aliments que vous achetez !

Aujourd'hui, plusieurs labels (Agriculture biologique, Nature et Progrès, Demeter etc) peuvent vous aider à identifier les produits cultivés ou produits en agriculture biologique (fruits, légumes, lait, œufs, céréales...), qui sont à la fois bons pour l’environnement mais également pour votre santé. Certains labels garantissent par exemple que les fruits et légumes sont cultivés sans pesticides et et sans OGM.

5- Stop au gaspillage alimentaire 

Pour réduire le gaspillage alimentaire en entreprise, voici quelques actions simples à mettre en place : faites une liste de courses pour acheter uniquement ce dont vous avez besoin et préparez vos menus en avance, gardez les aliments à consommer rapidement bien en vue et n’hésitez pas à cuisiner les fruits et légumes abîmés pour des recettes anti-gaspi.

Au travail ou restaurant, servez-vous en fonction de votre appétit et emportez ce que vous n’avez pas consommé (cette pratique est aujourd'hui courante partout en France et est imposée à tous les restaurateurs depuis 2021).

Allons plus loin en entreprise !

Source : Ademe, qu’est-ce-qu’on fait ? 

Organisez une fresque de l'alimentation

Maintenant que vous avez pris conscience de l’impact de l’alimentation au niveau de l’empreinte carbone, voici plusieurs ateliers et challenges à mettre en place dans votre entreprise. Vous pouvez participer à la fresque de l’alimentation avec vos équipes !

Cet atelier collaboratif sensibilise aux enjeux environnementaux, sanitaires et sociaux liés à notre alimentation. Cela permet de mieux comprendre les conséquences de nos choix alimentaires sur notre santé et notre environnement. 

Vous pouvez aussi organiser des repas végé ! Le principe est de manger végétarien 2 fois par semaine par exemple, et de partager vos recettes avec vos collaborateurs. 

Organisez un challenge Eli

Enfin, orientez votre stratégie RSE et mettez en place un challenge avec des actions personnalisées auprès de vos équipes tout au long de l’année avec Eli ! 

Il est possible de sélectionner des actions à réaliser en lien avec plusieurs domaines dont… L’alimentation. De quoi mobiliser vos équipes simplement et durablement, avec des actions concrètes, tout en renforçant le lien social. 🌱

Bonus : les ressources à télécharger pour une alimentation responsable 

Maintenant que vous avez plein d’infos sur l’alimentation durable, nous vous conseillons de réaliser l’empreinte carbone de votre alimentation, et de transformer petit à petit vos habitudes de consommation ! Si cet article vous a plu, partagez-le en nous identifiant, et n’hésitez pas à nous contacter pour une démo de notre outil.

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Eli est un acteur majeur de la RSE dans les entreprises. Nos outils aident les entreprises à engager leurs collaborateurs dans des démarches de développement durable. En valorisant l’engagement individuel et l’impact du collectif, nous pouvons contribuer collectivement à rendre le monde meilleur.

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